Depuis la deuxième semaine de février, on assiste à une accélération de la crise et à son déploiement international. La presse s’est empressée de décrire la catastrophe haïtienne comme un cas sans issue, au-delà de tout espoir.
Nous sommes entrés dans une période de rupture fondamentale, une période de transition marquée par de fortes contradictions. Les différentes instances, sociales, écologiques, géopolitiques, politiques, idéologiques, entrent en crise et ces crises se combinent. Pour comprendre la situation nouvelle, il faut partir des contradictions et de leurs évolutions.
Si la domination des entreprises du numérique sur les sociétés occidentales est souvent discutée, leur dimension mondiale est moins souvent abordée : or, selon l’auteur, leur influence serait fondamentalement coloniale, et dominée par les États-Unis, ce qu’il appelle alors “colonialisme numérique”. Ce phénomène représenterait un risque majeur pour les pays du Sud.
Le meurtre, vendredi 28 août, du bâtonnier du barreau de Port-au-Prince a provoqué de larges remous en Haïti. Venant s’ajouter à une longue liste d’assassinats, il jette une lumière crue sur l’insécurité et l’impunité, la responsabilité de l’État et la complicité de l’international.
En Amérique centrale, s’attaquer aux causes profondes de la migration exige de revenir sur la politique extérieure destructrice des États-Unis, afin de mettre en place une forme de développement redistributif et soutenable écologiquement.
Face à la stigmatisation des sociétés africaines dans leur difficulté à intégrer la "démocratie à l’occidentale", l’autrice argumente que c’est le colonialisme et l’impérialisme européen qui doivent être mis en cause, pour avoir détruit les "démocraties traditionnelles" du continent.